Triatel, du Grand Moulin
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[0h12'] - [8,7km]
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Les informations fournies ici ont été vérifiées à la date de l'enquête sur l'itinéraire. Avant de partir, il convient de s'assurer qu'aucune modification substantielle n'est intervenue sur l'itinéraire menant au point de départ. Nous vous recommandons donc d'utiliser les applications de navigation par satellite de Google ou d'Apple pour obtenir des indications actualisées et détaillées.
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Introduction
Cette randonnée englobe dans un itinéraire circulaire quelques-uns des monuments les plus importants des communes de Torgnon et d'Antey : le Ru du Pan Perdu et les bâtiments médiévaux du musée ethnographique de Triatel. Le chemin du retour passe par les trois entrées de la mine de cuivre de Fiernaz/Petit Monde et suit ensuite un long tronçon du Ru du Filey : un long balcon panoramique sur la plaine d'Antey. La richesse des curiosités historiques et géologiques rencontrées le long de cet itinéraire en fait l'une des plus belles et des plus intéressantes randonnées de Valtournenche. Le seul tronçon difficile et exposé a été équipé de chaînes métalliques pour permettre une progression plus sûre : il est cependant déconseillé aux personnes souffrant de vertige.
La randonnée du Filey est une des plus belles et des plus intéressantes de Valtournenche.
Description
Depuis le parking situé devant le chalet qui abrite l'office de tourisme d'Antey, traversez la route régionale et, après quelques dizaines de mètres, vous trouverez les indications pour le Ru du Pan Perdu et le village de Triatel.
On passe devant un oratoire dédié à la Vierge Marie, puis on prend la pente raide qui passe derrière le village de Grand Moulin, (en italien i Grandi Mulini) dans lequel se trouve un moulin, caché mais encore parfaitement conservé, alimenté à l'origine par les eaux du ruisseau Marmore, puis converti en moteurs électriques après la construction de la centrale hydroélectrique de Covalou.
Lors des travaux de construction de la route, qui ont commencé en 1937, quelques centaines de mètres plus loin, un petit cimetière préromain a été découvert qui ne contenait pas plus de sept ou huit tombes. Il a été complètement détruit et les seuls objets conservés sont deux armilles en bronze et un vase funéraire de 25 cm de haut qui sont restés en mains privées au moins jusqu'en 1975. Les traces de ces objets ont été perdues par la suite.
Nous traversons la route puis, en suivant les indications des sentiers pédestres, nous montons une courte pente raide jusqu'au pont en bois en amont duquel la pente devient moins raide.
Nous continuons en zigzaguant d'abord entre les dalles taillées de l'ancienne carrière de marbre puis entre les blocs de pierre d'un ancien éboulement. Arrivés au pied de la paroi rocheuse, on entrevoit, en hauteur parmi les arbres, les piliers soutenant le tracé du ru, puis on continue presque à niveau et sur le côté du sentier, sur une grosse pierre incorporée dans la paroi en amont, on remarque une curieuse gravure sur l'interprétation de laquelle les avis sont partagés.
Ceux qui le souhaitent, en faisant particulièrement attention aux chutes de pierres, peuvent emprunter le tracé originel du canal. Pour atteindre le lit où l'eau coulait autrefois, il faut passer derrière l'ancien pilier et remonter la pente devant les deux arcs jusqu'à atteindre un petit replat qui donne accès à ce qui reste de l'ouvrage hydraulique.
En continuant le chemin, dans un virage à gauche, on peut apercevoir vers la vallée un gros rocher caché entre les arbres : c'est la barma des partisans, où les résistants s'embusquaient pour vérifier les mouvements des nazis-fascistes dans la plaine d'Antey.
Avec un peu de prudence, il est encore possible de la visiter aujourd'hui. Il suffit de faire quelques pas vers la vallée pour atteindre l'entrée arrière de la barma, puis de se faufiler sous le gros rocher qui la recouvre pour se retrouver à l'intérieur de la caverne qui surplombe la vallée.
Attention, il suffit d'un faux pas pour basculer dans le vide.
C'est un tronçon court mais exposé où l'imprudence peut être fatale : la plus grande prudence est recommandée pour le parcourir.
Le sentier continue sur l'arête orientée au sud, puis tourne et s'ouvre sur la vallée. Au loin, on aperçoit le sommet du Monte Zerbion avec un petit point blanc au sommet : il s'agit d'une statue dédiée à la Madone. Au début des années 1900, même Benito Mussolini a fait une offrande pour sa construction.
Le pic tronqué du Tantané et le plateau de Veuillen apparaissent, avec la crête du même nom sur la droite, plongeant sur la plaine d'Antey.
Le sentier continue presque à niveau entre les terrasses qui étaient autrefois cultivées avec des céréales et se termine sur la place de la route entre les fermes. Il faut suivre le chemin jusqu'au village de Triatel.
Juste à côté de la première maison du village, qui est partiellement en ruine, il y a une pierre commémorative qui porte l'inscription 105. Si vous prenez à gauche, vous passerez devant la base d'un des trois greniers médiévaux du village, qui s'est effondré en 2005, puis vous continuerez vers le musée ethnographique ; si vous prenez à droite après quelques dizaines de mètres, vous trouverez le début du chemin de retour, qui passe entre les structures de la mine de cuivre.
Le musée ethnographique de Torgnon est particulièrement intéressant car il est abrité dans deux bâtiments en bois de la fin du Moyen Âge spécialement restaurés : un grenier, utilisé pour le stockage des céréales et des denrées alimentaires, et un rascard utilisé pour le stockage et le traitement des épis de maïs, tous deux datant du XVe siècle.
Le sentier est raide et exposé et mène rapidement aux ruines du premier bâtiment de la mine, à une altitude d'environ 1400 mètres. Si l'on passe devant et que l'on remonte la petite vallée sur quelques mètres par les anciens escaliers, aujourd'hui en très mauvais état, on arrive à l'entrée supérieure de la mine, la plus ancienne.
En continuant à descendre, on rencontre les deux stations de téléphérique construites aux deux nouveaux niveaux. A une altitude d'environ 1150 mètres, le Ru du Filey, abandonné dans la seconde moitié du 20ème siècle, se croise. On le suit en direction du sud jusqu'à arriver derrière le village du même nom. On passe au pied d'un gros rocher, puis on descend le long du sentier jusqu'à la plaine de l'Antey et en quelques minutes, en suivant le balisage du sentier, on arrive sur la place de l'office du tourisme.
Pour le reste, le sentier de la plaine de l'Antey se poursuit.