Tour du Val Toàte, au départ de Ledin

Accès

De Milan à Morbegno par les routes nationales 36 et 38 ; aux feux à l'entrée de la ville, tourner à gauche en direction de la "Costiera dei Cech". Après le pont sur l'Adda, prendre la route provinciale à droite et, au virage en épingle à cheveux, immédiatement à gauche ; remonter le versant rhétique sur quelques kilomètres en direction de " Pòira " jusqu'à une place en terre battue avec une petite église et un terrain de football. Il est possible de continuer sur un chemin de terre quelque peu accidenté à travers la belle forêt de pins jusqu'à un agritourisme dans la localité de Ledìn. Possibilités de stationnement limitées.

Introduction

Une randonnée de grande envergure dans des zones inconnues de la plupart des randonneurs non locaux. C'est une excursion qui peut se faire pratiquement toute l'année, car l'exposition sud ne permet pas une accumulation excessive de neige (en hiver, une paire de raquettes est largement suffisante, limitée à l'accès au bivouac). Les seuls "problèmes" sont la vétusté des panneaux peints et l'imprécision totale (ou plutôt l'inexactitude) de la cartographie à l'altitude des derniers pâturages.

La randonnée peut se faire toute l'année.

Description

De Ledìn 1270 m env. (Ledino, sur les cartes) on se dirige vers la pinède au nord et on trouve immédiatement le début d'un large sentier ; on le suit dans les confortables virages en épingle à cheveux jusqu'à une bifurcation dominée par un cincèt (chapelle) : on prend à gauche et, en peu de temps, on arrive à un foyer d'incendie récent (2006-2007). On ignore, juste devant nous, la suite du sentier (c'est le chemin du retour) et on se dirige vers la gauche jusqu'à ce que l'on remarque, en haut d'un tronc, le panneau 'Tre Cornini'. On prend ce sentier et on monte en lacets faciles à travers la forêt de pins et de bouleaux ; ensuite, une traversée parmi les ajoncs nous conduit au maggengo di Prà Succ 1647m (Presòccio, sur les cartes) où le sentier se perd. Pour le retrouver, il faut observer les dernières cabanes en haut à gauche et atteindre une balise avec une flèche jaune derrière elles ; continuer à travers une végétation laide dominée par les squelettes - érigés et aussi abattus - des nombreux pins brûlés dans les différents incendies qui ont eu lieu dans les années 1980 et 1990. Passé le niveau de la forêt, on arrive à une esplanade de pâturage très caillouteuse, où le sentier disparaît à nouveau : par anti-instinct, il faut ignorer le vallon devant soi, pour chercher la piste sur le versant gauche ; après l'avoir trouvée (mais il y en a plusieurs), on arrive à l'épaule ci-dessus, en vue de l'Alpe Vesògn 2003 m (Visògno, sur les cartes). D'ici, on aperçoit déjà le bivouac Bottàni-Cornaggia, que l'on atteindra en moins d'une heure. En traversant les restes d'anciens lacs aujourd'hui ensevelis, il faut chercher sur le côté gauche du ravin (un peu en direction des Tre Cornini, une triple accumulation caractéristique de blocs rocheux) les panneaux peints en blanc/rouge, rares et délavés, qu'il faut suivre attentivement : à ce stade, le bivouac n'est plus visible et le risque est grand de s'égarer inutilement dans la pente. On atteint la chaire rocheuse qui soutient la construction (toujours fermée ; clés sur demande dans les restaurants de Pòira) en la contournant par la droite. La suite du parcours se fait en se dirigeant brusquement vers l'est avec une légère montée dans un couloir entre les blocs de granit, en visant une ouverture apparente : en réalité ce n'est que l'accès à un court plateau rocheux. A son extrémité - et toujours dans la même direction - à la Bocchetta Toàte 2400m environ (non nommée ni répertoriée sur les cartes), on s'engage dans un ravin encombré de gros blocs empilés ; un léger sentier herbeux, à suivre attentivement, nous épargne l'effort de progresser de rocher en rocher. Du bivouac à l'extrémité inférieure du ravin, il y a de vagues flèches en vieille peinture bleue : elles ne sont certes pas bien visibles de loin, mais leur repérage confirme la justesse de l'itinéraire logiquement choisi. Au bout du ravin, toute trace disparaît : il faut alors repérer, environ 200 m en aval, le toit en tôle de la Baita Colino 1937m et l'atteindre en descendant parmi les pierres, les genévriers rampants et les rhododendrons. Juste en aval de la cabane, les indications et un beau sentier reprennent et, en évitant d'anciens éboulements, nous conduisent (à la fin, faire attention aux petits cairns de pierre) aux cabanes occidentales du Pesc 1613m (Peccio, sur les cartes). De l'alpage, dominé au nord par la Tour de Bering et le Corno del Colino 2504m, on rentre dans la forêt et le sentier descend rapidement jusqu'au coupe-feu : de l'autre côté de la petite route, on reprend le sentier de la montée, qui nous ramène à Ledìn en une vingtaine de minutes.